8:3 Et un autre ange vint et se plaça sur l'autel avec un encensoir d'or, et il lui fut donné de multiples parfums qu'il devait donner avec les prières de tous les saints sur l'autel d'or qui est en face du trône.
8:4 Et la fumée des parfums monta hors de la main de l'ange, avec les prières des saints, en face de Dieu.
8:5 Et l'ange prit l'encensoir, et le remplit du feu de l'autel et le jeta sur la terre. Et il y eut des tonnerres, et des voix, et des éclairs, et un séisme.
8:6 Et les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner.
Un autre ange : Jésus, l'Ange de l'Éternel de l'Ancien Testament.
Le Fils est présent dès le début :
- Dans le Principe, Elohim (pluriel)...
- "Faisons (pluriel) l'homme à notre image"
- L'Arbre de Vie (voir plus loin)
- Le buisson ardent (voir plus loin)
- etc.
Vint : Christ vient à tout instant (parousie = présence) : à nous de Le voir (yeux spirituels) et de L’accueillir (coeur régénéré)!
Étant prêts grâce aux avertissements des trompettes, nous pouvons donner à Dieu le culte qui Lui est dû :
- première partie du culte (ou première forme du culte) : offrande de parfum, fruit de lèvres qui prononcent son Nom. Cantique des Cantiques 1:3 : ton Nom est comme un parfum répandu. Et quand nos prières sont enveloppées de son Nom, elles montent.
- seconde partie du culte (ou seconde forme du culte) : la Cène, ici l'autel des holocaustes, Jésus tout entier détruit pour nous. Lorsque nous revêtons Christ, nous revêtons aussi cette destruction, celle de notre vieil homme.
Christ est montré sous différentes formes dans l'Ancien Testament, particulièrement en rapport avec les arbres, le bois - exemples : l'Arbre de Vie, le Buisson Ardent, l'Echelle de Jacob.
Chacune de ces représentations de Christ est en bois, le bois de la Croix :
- Christ est l'Arbre de Vie (litt. le Bois de Vie), car Il EST la Vie.
- Christ est le Buisson Ardent, car, Son Coeur brûle pour nous, sans jamais diminuer en ferveur, et cet Amour annonce que Dieu va prononcer des paroles qui mèneront au salut (les commandements, qui sont le pédagogue qui mène à la grâce) - et le feu de l'étang de soufre ne peut l'atteindre, car il est d'une autre nature.
- Christ est l'Échelle de Jacob, car Il est le médiateur entre l'Homme et Dieu, et nous met en relation avec le Père, ayant par Son sacrifice déchiré le voile de la séparation.
Saints : mis à part, rachetés. Tous nous sommes saints, si nous sommes en Christ.
Versets 4 & 5 : deux mouvements : monta (culte) et jeta (jugement, qui pourra mener à la metanoia s'il y a entente/compréhension et écoute/obéissance).
Feu jeté = jugement : le tonnerre est un feu lointain qui vient du ciel et montre l'antagonisme entre le ciel et la terre.
Nous comprenons/entendons alors (voix), et nos yeux s'ouvrent, la lumière se fait en nous (éclairs), et le Seigneur vivant peut alors rencontrer le pécheur : rencontre de deux blocs, séisme (notre ancien système de valeurs et de normes s'effondre).
Les choses sont dans cet ordre : jugement, témoignage, lumière, metanoia, car elles sont vues de la terre - en 4:5, l'ordre est inversé, car vu du ciel : Dieu, prophètes, jugement.
Le jugement dont il est question ici est celui qui mène à la prise de conscience de notre état d'hommes séparés de l'amour du Père - cette prise de conscience mène soit à un retour sur nous-mêmes (metanoia), soit à un refus de voir, qui est équivalent à un jugement que nous attirons sur nous. Le jugement est littéralement "le tri".
Accepter de se voir tel qu'on est, accepter le remède de Christ (son sang purificateur) mène au salut (santé corps - âme - esprit) par l'acceptation de notre jugement déjà effectué à la Croix.
Refuser de voir la réalité équivaut à refuser ce cadeau, et à rester dans le jugement (c'est donc nous-mêmes qui nous condamnons).
(*) le mot employé en grec pour encens et encensoir contient le mot "Liban", pays des cèdres.